Le voleur de livre
Ce n'est pas le moment de devenir dégoûté : les librairies sont mortellement blessées et ils ne survivront que si ceux d'entre nous qui les aiment sont à la hauteur de la tâche ; soyez clair qu'ils n'en sortiront que si tout l'immense héritage qu'ils nous ont légué tout au long de notre vie ( abri, joie et espoir ) se traduit par une réponse énergique, un retentissant démonstration d'affection, de ressources et de soutien au-delà d'un gentil tweet, une lecture stupide de photo sur votre Instagram. S'il y a déjà eu un moment pour rendre tout l'amour que les livres et les librairies vous ont donné, soyez clair : c'est celui-là.
Les ventes de livres en Espagne ont chuté de 80% avec le début du confinement , selon le rapport Nielsen qui a déclenché une alarme que nous avons déjà pressentie : sans la Foire du livre de Madrid (reportée à octobre) , sans présenter d'actualités et avec les librairies fermées, une ombre plane sur le monde du livre qui évoque le secteur à un changement de modèle ou à la potence, cela dans le meilleur des cas. Le pire des cas est le petit libraire du quartier sans plus de ressources que son illusion, une poignée de livres entassés sur les étagères et une clientèle qui parle mais ne lève pas le petit doigt. Eh bien, il est temps de le faire.
Comment? acheter des livres . Le Gouvernement a baissé la TVA sur les livres électroniques et la presse numérique à 4% mais ce n'est pas suffisant pour les petites entreprises, à quoi diable cela va-t-il suffire ? les libraires livrent à domicile (comme Alberti à Madrid ou à travers diffamateur , le réseau des librairies indépendantes), mis bonus disponibles pour les clients fidèles comme Railowsky à Valence ou ils se dirigent vers la vente en ligne dans une bataille impossible. Demandez à votre libraire, écrivez-lui, appelez-le ; Je ne sais pas quelle est la solution, mais je suis clair qu'un geste d'affection et la contribution que nous pouvons apporter est un acte immense, une petite bataille gagnée dans cette guerre sans vainqueurs. Et c'est qu'en plus acheter un livre n'est pas une dépense - n'a jamais été - mais plutôt le meilleur investissement que pouvez-vous faire parce que "Un livre bien choisi vous sauve de tout, même de vous-même" Dit l'auteur d'un des romans de ma vie, Francis Scott Fitzgerald.
Je ne peux pas (je ne veux pas) imaginer ma vie sans tout ce que j'ai lu ; sans Felipe Benítez Reyes, Pío Baroja ou Milena Busquets, sans Javier Marías, Cortázar ou Federico García Lorca; sans le S sonates de Valle-Inclan, Ordesa par Manuel Vilas ou l'almanach de mon père par Jiro Taniguchi, non Cité de cristal de Paul Auster ou Les terres agricoles de David Trueba, sans oscar wao Soit José Arcadio Buendia . Je suis qui je suis parce que j'ai lu et je ressens, comme Karmelo Iribarren, que c'est mon pays . Le reste sont des histoires.
- « Ma femme et ma fille,
- ces murs et ces livres,
- une bande d'amis
- Ils m'aiment
- -et ceux que j'aime vraiment-
- les vagues du Cantabrique
- en septembre,
- trois barres, quatre
- avec le joint de plage.
- Même si je sais que je suis parti
- certaines choses que je peux dire
- que, si quoi que ce soit, c'est mon pays.
- Le reste, ce sont des histoires."