Paris sous deux voiles

Anonim

Paradis du vaudeville pour les amateurs de coquillages

Vaudeville, paradis des amateurs de coquillages

Que Paris soit la ville la plus « googlée » à la veille de la Saint-Valentin est une réalité incontestable. Et beaucoup conviendront qu'un dîner aux chandelles est l'une des dates les plus souhaitables à l'ordre du jour de toute escapade romantique. Peut-être cette circonstance émouvante a-t-elle conduit la Ville Lumière, au prix d'abriter des amoureux du monde entier, à incarner l'écrin parfait pour la multiplication des repaires dédiés à la gastronomie aux deux bougies.

Il est vrai que tomber amoureux coupe l'appétit, mais cet état de folie ne dure qu'un temps. Quand vient le temps de reprendre conscience, je considère que partager une soirée gastronomique symbolise l'une des déclarations d'amour les plus fascinantes. Pour ceux qui osent faire un tour dans la capitale française, voici deux espaces dédiés à la gastronomie qui valent le détour, que le diner soit un être couplé ou non . S'ils ne partagent ni public ni spécialités à la carte, ils ont en commun une ambiance française (lire romantique) et une matière première qui confirme le savoir-faire de ceux qui dirigent les cuisines gauloises.

Le premier est le restaurant Vaudeville (29 rue Vivienne), face à l'immeuble de la Bourse. Ses murs affichent de célèbres portraits en noir et blanc . Les convives sont des habitants actifs du quartier dont les conversations semblent osciller entre les dernières données sur le parquet français et la technique cinématographique d'un Godard inaugurant la Nouvelle Vague. Mais ici, ce que sait le cinéma, c'est la nourriture. Au menu, une liste de fruits de mer et de poissons frais qui précèdent les entrées à base de beurre salé sur des petits pains croustillants. Cette brasserie s'avère un paradis pour les amateurs de coquillages : Les escargots de Bourgogne marinés au vin de Chablis dépassent toutes les attentes et, outre la croyance populaire sur les propriétés aphrodisiaques des crustacés, l'expérience de leurs huîtres avec n'importe lequel de leurs vins blancs est prodigieuse.

Le deuxième temple gastronomique se situe dans le quartier bohème de Montmartre. Le Chartier (7 rue du Faubourg, Montmartre) avec deux siècles d'histoire, est un restaurant de deux étages rempli de convives variés. Ce n'est peut-être pas l'option la plus intime et la plus sophistiquée, mais c'est la plus authentique et la plus nostalgique. . Ne soyez pas surpris si vous trouvez une ligne qui s'étend sur quelques numéros dans la rue. Peut-être est-ce parce que les plats principaux de leur carte ne dépassent pas 13 € ou peut-être parce que leur cuisine maison contient l'essence de la cuisine française traditionnelle. Entouré par miroirs infinis et gigantesques qui occupent tous les murs , sous des lampes tamisées, on peut facilement voyager dans le temps et atterrir dans une nuit typique des années 20 du siècle dernier. Peut-être Marcel Proust, Henry Miller ou un jeune Matisse se sont-ils inspirés d'une de ces tables en bois aux nappes en papier, éclairées uniquement par quelques bougies.

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