TEFAF : un musée à vendre à Maastricht

Anonim

Pour les non initiés dans le monde des antiquités et des grands maîtres, Maastricht c'est une ville universitaire conviviale connue pour son carnaval bruyant. Avec TEFAF, pour les grands collectionneurs et pour les musées eux-mêmes, la ville est devenue le rendez-vous annuel où trouver œuvres d'art qui n'apparaissent pas souvent sur le marché spécialisé.

Bien qu'il s'agisse de une foire ouverte au public, Son emplacement dans la petite ville néerlandaise détermine que la plupart de ceux qui visitent ses stands ont viens là expressément.

Un stand à la dernière édition de TEFAF Maastricht

Un stand à la dernière édition de TEFAF, Maastricht.

Pendant sept jours, une rangée de jets privés fait la queue au petit aéroport de Maastricht. Les conservateurs des grands musées comme le Prado, le Louvre ou le Rijksmuseum rivaliser avec leurs homologues américains et asiatiques, avec les collections naissantes des émirats des péninsule arabique et avec grandes fortunes goût affirmé.

Le profil de l'acheteur à Maastricht n'a rien de commun avec ArtBasel, la foire la plus importante de art courant. Si dans ce dernier prédominent les ostentation et le scintillement découlant des nouvelles technologies et d'autres sources d'argent frais, dans TEFAF le ton est mat, discret, pas de logo.

Que recherchent ceux qui viennent au salon ? Le noyau est constitué d'antiquités, d'œuvres de grands maîtres et d'archéologie grecque, romaine et égyptienne. A ceux-ci se sont ajoutés au cours de ses 35 éditions la bijouterie, conception du XXe siècle et l'art contemporain et actuel.

Triomphe de Galatée v. 1675 par Lucas Jordan

Le Triomphe de Galatée, v. 1675, par Lucas Jordan.

Soyons concrets. Dans l'édition 2022, il sera possible d'acquérir une déesse grecque en terre cuite du 6ème siècle avant JC, l'impressionnante huile Triomphe de Galatée de Lucas Jordan, une délicate miniature du XIVe siècle d'un manuscrit ayant appartenu au roi Charles V de France, un tableau du peintre baroque Giovanna Garzoni (encore inconnue mais revendiquée), et la version très médiatisée de Les Dames d'Avignon de Picasso par l'artiste brésilien Vik Muniz.

La présence espagnole est consolidée. Deborah Elvira, spécialisée dans les bijoux historiques, apportera à la foire une impressionnante croix pectorale baroque. Mayoral mettra l'accent sur les maîtres contemporains tels que Miró et Tapies. Artur Ramon exposera un portrait du Munch norvégien et de la galerie madrilène Caylus auront comme pièces vedettes un tableau d'Alonso Cano de la collection Pérez de Castro et un portrait de Francisco de Goya dans lequel apparaît Juan López de Robredo, brodeur de Carlos IV.

Juan Antonio Urbina, Directeur de cette galerie spécialisée dans les grands maîtres, il fait partie des exposants vétérans de la TEFAF. Urbina met en lumière caractère professionnel du salon, conséquence de la grande rigueur imposée par le comité de pilotage.

Un expert dans le processus de vérification

Un expert dans le processus de vérification.

Chaque exposant envoie la documentation requise sur chacune des pièces à ce comité avant de se rendre à Maastricht. Une fois sur place, avant l'ouverture des portes, des experts de chaque domaine ils vérifient les bijoux, les peintures à l'huile ou les sculptures dans un processus appelé "vérification". L'inspection aboutit souvent à l'une des œuvres soit retirée ou que son attribution soit nuancée. Son objectif est de s'assurer que l'acheteur a la certitude de l'authenticité des exposés.

Urbina fait remarquer que ce niveau de demande différencie la TEFAF des autres foires d'art ancien telles que Maîtres de la frise ou chef-d'œuvre, tenue à Londres. Son prestige se reflète tant dans l'extraordinaire qualité des œuvres que dans la projection internationale du public.

Les musées américains, nourris des revenus de leurs fondations, continuent à peser lourd. De grands noms avec de gros budgets comme le Kimbell Art Museum Texans et la collection Meadows viennent chaque année au rendez-vous désireux de faire leur achats.

Francisco de Goya portrait de Juan López de Robredo

Portrait de Juan López de Robredo, par Francisco de Goya.

Il est dit Damaso Berenguer, marchand d'art, qui, bien que dans de nombreux cas les acheteurs aient préalablement sélectionné les œuvres, l'acquisition n'est pas clôturée avant son analyse directe à la foire elle-même. Il met également en évidence le grand concours manifeste chez les différents antiquaires et galeristes. A l'heure où le monde de l'art regarde Maastricht aucune erreur ne peut être commise. Pour cette raison, il est courant que les exposants conservent des pièces tout au long de l'année dans le but que leur stand Attrapez les regards et les chéquiers.

François Bocanegra, architecte qui conçoit des stands pour la TEFAF depuis des années, insiste sur ce point. Le haut niveau nécessite une mise en scène appropriée. Le décor privilégie la théâtralité, obtenue par l'éclairage, la couleur et le souci du détail, qui se révèle dans le compositions florales spectaculaires commun à la foire.

Entrée à la TEFAF Maastricht

Entrée à TEFAF, Maastricht.

Qui achète en TEFAF fait partie du club qui constituent les initiés à l'art qui dure, qui nécessite une critère formé par le goût et la contemplation, et qui fait inutile feux d'artifice et grandes fêtes, car il a résisté à l'épreuve du temps.

Celui qui achète à la TEFAF sait que votre acquisition ne sera pas soumise aux fluctuations du marché et cela signifiera une étape de plus dans la construction de votre propre musée.

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