Non-sens : laissez-moi tranquille un peu

Anonim

J'ai un ami, un journaliste flashy, Qui est invité à au moins quatre saraos chaque jour et me dit doucement qu'il maîtrise déjà une technique hautement raffinée de tant d'années et autant d'alibi aussi tranchant qu'un couteau coûteux : il dit non à l'un (A) parce qu'il doit aller à un autre (B) mais finalement il finit par passer par un troisième (C) et, si la nuit devient idiote, il finit par passer par le quatrième (D).

C'est une petite blague que j'ai faite comme ça parce que oui —plop— mais ça vient des perles dire ce que je veux dire aujourd'hui Si fort que je suis sans voix rauque comme Rancapino. La vérité est que ces dernières semaines, j'ai atteint ma limite de projets auxquels je n'ai pas envie d'aller parce que je suis paresseux, quel ennui, quel ennui souverain (je ne dis plus "putain", que vivre c'est apprendre à bien faire les choses) de se tenir là avec ta tête que tu es intéressé par une mija (tu n'es presque jamais intéressé, si tu finis par y aller c'est pour quelque chose semblable à un engagement il ne va pas falloir qu'ils arrêtent de vous inviter) celui auquel vous êtes censé vous rendre : à la présentation de ce livre dont l'auteur est fou de vous, de cette marque qui maintenant il s'avère être durable de lait (ahah), ce nouveau restaurant dont le design intérieur occupe presque trois paragraphes du communiqué de presse que vous ne lirez pas et qui prétend (aha) être le nouvel Amazonien, le nouveau lieu d'être de Madrid, comment ne peux-tu pas venir si ça va être le piú, Terrés : mais je ne veux pas y aller. Je n'ai plus envie d'aller (presque) aux plans Mais vraiment, je t'apprécie quand même.

Une des premières raisons de cet ennui, c'est que les conversations dans ces soirées avec photocalls finissent par être une flaque épaisse, que tu ne sois pas remarqué le petit visage que t'en as rien à foutre, et que les phrases finissent par tomber sur ton esprit comme ces mouches d'été dans un film de Lucrecia Martel ; ne manquez pas Le marais, Oh mon Dieu.

Je sens que personne ne prête beaucoup d'attention à celle d'Oscar Wilde : « Il n'y a que deux règles : Ayez quelque chose à dire et dites-le". Donc, ce que l'on finit par faire, c'est ce que nous finissons tous par faire un peu, c'est-à-dire boire comme des poux, buvez même l'eau des pots et déplacez rapidement le pam pam vers la zone où sortent les canapés: croquettes et hamburgers gourmands et bonnes picolines (picolines pour les oreilles) inventant toujours la roue mes amis de la restauration.

Le formidable ami de Saverio Costanzo

L'ami prodigieux, de Saverio Costanzo.

Je ne sais pas, depuis que nous sommes venus Jusqu'à présent, nous allons passer un bon moment, nous réfléchissons entre le chagrin et le soulagement - mais c'est que Ce n'est pas vrai, âme de lanceur : où nous voulons vraiment être, c'est à la maison, la climatisation en mode gel, les bestioles qui ronronnent, My Awesome Friend sur HBO Max et peut-être quelques verres de Remirez de Ganuza; oui total, avec ça inflation, l'argent (me dit mon conseiller) vaut déjà moins que rien et en banque ça n'a l'air de rien, alors mettons les factures dedans cecina et fromages riches.

je le sens déjà marchons tous un peu palla, comment allons-nous être avec ce monde en feu, quand ce n'est pas une chose, c'en est une autre : moustique tigre, gasofa trois dollars, l'abstention par le toit. Quelque chose de similaire arrive à Laura. mais avec les appels téléphoniques : il ne les supporte pas - il a dit "jusqu'ici" et que parler au téléphone, c'est comme non, Laisse la tranquille; Je t'aime beaucoup mais ne m'appelle pas envoie-moi un audio et je te répondrai quand je pourrai (et envie, bien sûr). Il reconnaît qu'il lui est très difficile de se réapproprier cet espace, mais que chaque pas est célébré comme une conquête : c'est que c'est.

Il est impératif que nous soyons terriblement conscient de la valeur de cet espace, car chaque centimètre est un trésor. Nous n'avons plus que le temps qu'il nous reste à vivre, rien de plus.

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