Proust, le cupcake sévillan à manger Paris

Anonim

C'est lui parfum de génoise douce et sucrée fraîchement cuite, celui qui enivre tous ceux qui franchissent la porte d'entrée de l'entreprise isolée qui, depuis quelques mois, propose un voyage sensoriel à Paris depuis un coin du quartier de La Encarnación —derrière Setas Sevillanas, à Regina, 1—, un voyage sensoriel à Paris.

Dans La balise d'entrée le rend très clair : Proust, de Marcel, le même qui, avec un accent français, nous invitait à nous souvenir, dans son livre Du chemin de Swann, la sensations et émotions de l'enfance à travers les odeurs. ça lui est arrivé avec la muffin que sa tante Leoncia a préparé quand j'étais petite : à Anne, la propriétaire de ce commerce unique avec son compagnon Maxime, La même chose se produit avec sa grand-mère.

C'est pourquoi le jour où ils ont décidé de commencer une nouvelle vie loin de leur Paris natal, la révélation a été très claire pour eux : Ils ouvriraient un magasin de cupcakes. Madeleine quoi ? Eh bien, ça : mag-da-le-ne-rí-a. Un bel endroit à vivre avec vos souvenirs les plus chers. Dans lequel savourer et partager ses origines au quotidien. Le moment était venu d'entamer une nouvelle étape.

Extérieur des locaux.

Extérieur des locaux.

UN MOULE : L'EXCUSE PARFAITE

Histoire andalouse de Anne, designer de mobilier, et Maxime, informaticien, cela remonte au temps avant l'arrivée de ce virus qui a changé toutes nos vies. Tous deux avaient économisé pour réaliser un rêve : celle de se lancer dans l'aventure du voyage sans but, aussi longtemps qu'il en avait envie, pour l'Amérique. Le changement de plan était évident, et pourtant ils n'ont pas jeté l'éponge : ils voulaient commencer une nouvelle vie, ils trouveraient comment.

C'est ainsi qu'ils ont fait leurs valises, et à l'été 2020, ils ont atterri sous le soleil de Malaga qui leur a donné des plages et des températures riches pour se déconnecter pendant une saison. Une visite éphémère à Séville, avec ses quelques 40 degrés en pleine période estivale, ils ne les ont pas empêchés de tomber amoureux de la ville et de la choisir pour s'y installer. L'idée d'entreprise est venue plus tard : dans sa valise, en quittant Paris, la dernière chose qu'Anne a ajoutée était un moule à cupcakes en forme de coquille traditionnelle que, plus qu'une déclaration d'intentions, à ce moment-là, ce n'était qu'un câlin à ses souvenirs, à son enfance, à sa maison.

Parce que Anne a grandi dans la douce tradition des brioches moelleuses et des cupcakes cuit chez sa grand-mère. Ceux qui sont devenus ce petit-déjeuner toujours désiré, dans son en-cas préféré. D'elle il apprit la recette qu'il continuait à faire à la maison avec tant d'amour, revendiquant toujours ses racines. Des racines que le temps était venu de partager —bien que la recette à base de beurre, oui, il la gardera secrète—. Et il l'a fait : dès que les portes de Proust se sont ouvertes.

Anne et Maxime.

Anne et Maxime.

PISTACHE, LA SAVEUR QUI TRIOMPHE

Il est normal que tant que vous vous trouvez dans les quelques mètres carrés occupés par le joli bureau de Madeleine français , composé d'un tout petit bar pour les clients et d'une cuisine, la cloche du four sonne de temps en temps. Parce que les madeleines de Proust se font le jour —« Les clients ne remarqueront probablement pas qu'ils sont de la veille, mais moi oui », dit Anne —, et les lots continuent pendant que les gourmands finissent l'échantillonneur. "Tous ceux que je fais sont naturels, puis je les remplis avec la saveur dont j'ai besoin", Ajouter.

Des saveurs allant de de celles au cœur chocolat — préférées des plus petits — à celles fourrées praliné ou citronné ; ceux qui surprennent avec une compote de pomme ou d'abricot à l'intérieur, ou ceux qui ont le plus de succès chez les cupcake makers pro : ceux à la pistache trompent désespérément les adultes. Tout, oui, fait maison : biscuits et garnitures. Comment se contenir pour ne pas en prendre une dizaine ?

Ceux à la pistache sont les plus recherchés.

Ceux à la pistache sont les plus recherchés.

Toutes les deux semaines, une proposition surprise : Anne dit qu'elle s'amuse à inventer en cuisine et à proposer de nouveaux cupcakes. En plus des bonbons, il y a aussi de la place dans votre vitrine pour l'occasionnelle salée à base de pesto de pistache, de fromage de chèvre ou de chorizo aux poivrons. Et —attention !— pour un plateau de brioches fraîches pour honorer leurs petits déjeuners de toute une vie.

De temps en temps, pour le plus grand plaisir des clients, il y a aussi du gâteau au chocolat. « C'est le gâteau au chocolat que j'ai eu pour mon anniversaire toute ma vie. C'est comme transférer mes souvenirs à d'autres personnes », commente le Français tout en un néon rose en forme de coquillage brille vivement sur le mur : un endroit qui appelle fort à prendre une photo pour la télécharger sur Instagram. Nous sommes déjà en retard !

Les détails, des carreaux de mur aux serviettes, insistent une fois de plus sur la coquille comme symbole. Et c'est que les cupcakes français traditionnels, ceux d'une vie, ont toujours eu cette forme. La conception des locaux a été faite par eux, et attire l'attention sur quiconque passe devant sa façade : Sa clientèle est gourmande et curieuse.

Le bureau de Madeline.

Le bureau de Madeline.

Pour accompagner la bouchée sucrée, ils ont été incités à proposer des infusions et des thés —très bientôt aussi, de savoureux jus de fruits naturels—. Si vous préférez le cafelito —spécialité, bien sûr— vous devez saisir l'une des références sévillanes : dans Café Vierge, le commerce qui jouxte mur à mur, l'arôme du café fraîchement torréfié s'avère être le complément parfait à l'expérience.

Alors ne parlons plus : Les cupcakes français les plus sévillans vous attendent au cœur de Séville. Bien que nous ayons de la chance, car pour profiter de ces délices appétissants, il n'est plus nécessaire de vivre en ville : depuis quelques mois, ils ont donné un coup de pouce à leur site Web, et maintenant il est également possible de les acheter en ligne. L'excellence française en forme de coquillage est à portée de clic. Allez, allez, qui prend la première bouchée ?

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