Saviez-vous que le design se retrouve dans bien plus d'aspects de notre vie quotidienne que ce à quoi nous sommes habitués ? Cela réside sur le site Web ou dans la décoration intérieure du restaurant; mais aussi est visible dans le panneau de façade comme celle de la mythique Bodega de la Ardosa ou Casa Macareno à Madrid, dans la typographie de la lettre physique et même dans les serviettes rugueuses d'une vie qui reposent patiemment dans le porte-serviette, attendant que le client se lave les mains ou la bouche.
Ces derniers sont ceux sur lesquels nous allons nous concentrer dans les lignes suivantes, comment notre histoire d'amour-haine pour chacun d'eux remonte aux souvenirs les plus vifs de notre enfance et comment ils nous manquent quand temporairement disparu pendant la pandémie. Rappelles toi? à quel point ils sont rudes et combien nous avons manqué à certaines occasions dans le bar, le local ou le restaurant de garde.
Et c'est quand le photographe Felipe Hernández entre en jeu et décide de leur rendre cet hommage sous forme de projet. Un échantillon photographique qui a déjà 400 serviettes tirées sur un total de 1200 collectées tout au long de sa vie et un compte Instagram (@servilletas_) ouvert en 2017 qu'il possède déjà 282 messages et près de 3 000 abonnés au moment où ces lignes sont écrites.
Serviettes pour cafétérias, glaciers, pizzerias, chocolateries, bars, caves, tavernes… Viens et vois!
Serviette de cafétéria Pyramides.
LE PROJET LE PLUS PERSONNEL DE FELIPE HERNÁNDEZ
Derrière cette initiative nostalgique on retrouve Felipe Hernández (1985), résident créatif à Madrid dont la carrière professionnelle s'est concentrée au cours des dernières décennies sur faire toutes sortes de reportages et de portraits éditoriaux dans des publications de la stature d'El País Semanal, GQ, VICE, Esquire, AD, Glamour, entre autres ; des commissions pour Netflix, la Mairie de Madrid, Warner Bros, Cadena Ser ou Microsoft et des guides de voyage pour Anaya.
Et bien sûr, aussi d'autres projets personnels où l'on retrouve Extase & Vin; Arenal, El Carmen, Sol, Montera, Ópera et, bien sûr, Serviettes.
"Le premier est un tournée nocturne de six ans pour photographier les sous-cultures (mods, punks, goths, skins, jevis) par des villes d'Espagne qui vient d'être publié sous forme de livre avec la maison d'édition Colectivo Bruxista ; la seconde se traduit par un publication sur la dernière génération castiza du centre de Madrid avant qu'une nouvelle génération de petits-enfants et de touristes n'en fassent des anecdotes du passé ; Oui le dernier de Serviettes, un échantillon où à travers les différentes polices, couleurs, illustrations ou slogans des identités se sont créées donnant lieu à une scène commune qui fait partie de notre culture », raconte Traveler.es Felipe Hernández.
Reprise d'Ecstasy & Wine.
C'est sur ce dernier que nous porterons toute notre attention. Après avoir travaillé sur la collection aussi longtemps qu'il le peut l'attirance et la curiosité que j'éprouvais pour eux, Ce n'est qu'en mai 2014 que décidé de concrétiser cette idée de manière concrète.
"Je revenais de travailler dans un festival à Bilbao et dans la cafétéria où nous prenions le petit-déjeuner, ils avaient la serviette personnalisée et j'ai bien vu que ce serait bien de commencer à les collectionner. La première était une phase de collection jusqu'à début 2018, alors que j'en avais déjà environ 200, je les ai photographiés individuellement sur une bille et en attendant j'ai créé le compte Instagram", Ajouter.
Serviette El Molino.
SCÈNE COMMUNE DE NOTRE CULTURE
Votre façon de travailler ? Le protagoniste de cette exposition il récupère des serviettes dans tous les lieux qu'il visite dans la capitale ou lorsqu'il voyage dans d'autres villes ou villages d'Espagne, ajoutant des copies à sa collection. "Aussi J'ai plusieurs personnes qui de temps en temps me donnent et m'envoient des serviettes d'endroits où ils ont été, c'est ce que je trouve intéressant dans le projet, que les gens collaborent et peuvent englober plus », Ajouter.
Pour le moment compte 400 serviettes photographiées sur un total de 1 200 sauvegardées. Son objectif initial était d'atteindre le millier afin de réaliser un livre avec l'échantillon et même une exposition. L'objectif principal de cette initiative ? Dans les mots de son fondateur : "est de valoriser la gastronomie que nous avons en Espagne et voyez que dans chaque zone ou région il y a des choses différentes ».
Parmi ses favoris figurent également ceux qui – quand il sort et n'a rien pour les ranger – pliez-le et mettez-le dans votre portefeuille ou votre étui de téléphone portable, les découvrir le lendemain avec des rides. "L'idéal est qu'ils soient parfaits mais parfois j'aime qu'ils viennent avec ces rides et une vie qui leur est propre », jugement.
Utilisation de la typographie comme élément de design.
C'est ainsi que nous rencontrons les différentes polices et dessins de Mesón Planeta et sa spécialité dans la cuisine du nord, avec le Charing Cross Pub à Pintor Rosales -le préféré d'Hernandez-, la cafétéria Nino, avec la cafétéria La Paloma, avec le bar El Molino ou le bar Angel sur l'emblématique rue Laurel à Logroño. Un nombre infini de serviettes qui racontent l'histoire et les origines les plus traditionnelles de la gastronomie espagnole. Celle de toute vie, celle qu'on refuse de faire disparaître comme leurs serviettes.
"L'importance de cette exposition et pourquoi je pense qu'elle devrait durer dans le temps est pour rappellent que la magie de la gastronomie réside dans la diversité. Il y a une tendance croissante à ce que tout se ressemble et à il n'y a pas de différences dans des endroits comme Madrid, Barcelone, Berlin ou Londres », dit Felipe Hernández. Cela nous rappelle qu'un autre type d'offre est possible et, de surcroît, tout aussi attractif.
« Il est logique que ce format papier pour les serviettes ait tendance à disparaître avec le temps pour un modèle plus durable et recyclé. Mais la serviette comme quelque chose de publicitaire Je veux croire qu'il ne sera pas perdu, du moins pour l'instant », ajoute-t-il.
Il récupère également des serviettes d'autres endroits.
LE FUTUR DES SERVIETTES
Et tout ce qui est à venir ? Après cette première phase initiale qui a déjà sept ans de retard, parmi les objectifs à court terme du créateur Hernández, nous trouvons continuez à collecter des serviettes et photographiez-les de continuer à télécharger du matériel sur le compte Instagram afin qu'il ait à nouveau cette fréquence. Mais le projet est plus vivant que jamais.
"A moyen et long terme, j'aimerais pouvoir faire un livre avec 1 000 serviettes et une exposition qui pourrait être itinérante à travers différentes villes », déclare le créateur de Servilletas.
En l'absence de ce jour, nous ne pouvons rien faire d'autre que Continuez votre compte sur Instagram et que chaque fois que nous entrons dans un bar, nous regardons son porte-serviette , qui sait s'ils cachent dans leurs serviettes certains des bijoux de créateurs plus originaux de la culture espagnole.