L'artiste qui imagine le monde après une apocalypse climatique

Anonim

Fabien Barau

"Rome 2219"

News From the Future : c'est le titre de la série photographique avec laquelle Fabien Barrau veut nous faire réfléchir sur la crise climatique.

A partir de ses propres clichés pris avec des drones, cet artiste numérique réalise des montages pour montrer à quoi ressemblerait le monde après une apocalypse climatique.

Un Colisée englouti par le sable, une Statue de la Liberté jusqu'à la taille dans l'eau, des baleines traversant l'Arc de Triomphe... Fabien Barrau vient du futur pour nous montrer ce qui pourrait arriver si nous ne nous mettons pas au travail pour l'empêcher.

Fabien Barau

'Liberty 2119', le niveau de la mer monte, envahissant la Statue de la Liberté

UN AVENIR PAS SI LOINTAIN

"Je suis convaincu qu'une simple image peut avoir plus d'impact sur les gens, notamment sur les plus jeunes, comprendre les probabilités des conséquences de l'inaction pour changer nos modes de production et de consommation », déclare Fabien Barrau à Traveler.es

Depuis quinze ans, Barrau, originaire de Paris, travaille comme retoucheur photo professionnel dans les domaines de la publicité, de l'art et de la musique. Il est également co-fondateur, avec Mikros Image, du département de Mikros Photo, spécialisée dans la production et la post-production de photographies pour la publicité.

Mais s'il y a quelque chose qui nous fascine chez cet artiste numérique, c'est sans aucun doute son œuvre la plus personnelle, celle que l'on peut voir sur son compte Instagram, où nous présente la série News From the Future. un monde post-apocalyptique à partir de photographies réelles prises avec un drone et modifiées avec des outils numériques.

« Mes images sont constituées de photographies prises avec un drone lors de mes déplacements et de photos issues de la banque d'images. Pour cette série, je n'ai pas utilisé de logiciel 3D, seulement Photoshop », précise-t-il.

Fabien Barau

La Tour Eiffel au milieu du désert

"JE SUIS DE RETOUR DU FUTUR (ET LES NOUVELLES NE SONT PAS BONNES)"

"Ma motivation pour cette série était de savoir comment influencer la sensibilisation au changement climatique et l'urgence d'agir au quotidien au sein des médias et le pouvoir de chacun » , raconte l'artiste français à Traveler.es

Et il poursuit : « Dans mon cas, mon petit pouvoir est de créer des images et imaginez-vous comme un explorateur qui reviendra du futur avec des photos d'un monde changé.

Barrau souligne également que « cette série est clairement fictive et J'ai délibérément poussé le curseur "catastrophique" à la limite."

"Je reviens du futur (et les nouvelles ne sont pas bonnes)." Avec cette alerte, Barrau nous montre comment les générations futures survivant à une apocalypse climatique pourraient trouver des villes.

Fabien Barau

"NYC 2476 : Nous ne sommes qu'un souvenir"

DUNES GÉANTES, VÉGÉTATION FUITE ET OCÉANS IMPARABLES

« Quand le Colisée tombera, Rome tombera ; et quand Rome tombe, le monde », disait Lord Byron, et il a peut-être imaginé quelque chose de semblable à ce que Barrau nous montre dans son montage : un Colisée au gré des dunes du désert.

La Big Apple n'a pas non plus échappé à l'immense pouvoir de la nature. Barrau le présente ainsi : « NYC 2476 : Nous ne sommes qu'un souvenir ». Très proche de l'Empire State, à côté de l'embouchure de la rivière Hudson, l'eau déchaînée est déjà jusqu'à la taille de la Statue de la Liberté à cause de la fonte des glaces.

Une autre image surprenante est celle d'un Paris submergé parmi les algues, les poissons et les baleines. Il s'agit de un hommage de Barrau au peintre français Roland Cat (1943-2016).

Fabien Barau

L'hommage de Barrau au peintre français Roland Cat

"Sa peinture originale m'a beaucoup marqué quand j'étais enfant et aujourd'hui c'est une influence inconsciente sur moi", dit Fabien, qui a recréé l'une des œuvres les plus célèbres de Roland Cat, réalisée à la fin des années 1970. En surface, une tour Eiffel en ruine survit à peine parmi les dunes et les palmiers.

Le préféré de Fabien est Chicago 2323 : "Pour cette création je suis parti de l'hypothèse qu'avec le réchauffement climatique extrême de la planète, les tropiques se déplaceraient de 4 000 kilomètres vers le nord", explique-t-il.

« Cela me permet alors de m'imaginer découvrir et photographier la ville abandonnée de Chicago, recouverte d'une jungle tropicale, au même titre que les sites mayas, comme la ville de Tikal, elles ont été redécouvertes au XIXe siècle », commente l'artiste.

Fabien Barau

"Chicago 2323 : les grandes villes ont été abandonnées il y a longtemps"

PARÉIDOLIE

Une autre œuvre de Barrau qui nous a laissé sans voix sont ses images sur le concept de paréidolie, un phénomène dans lequel quelqu'un voit un modèle ou une image de quelque chose qui n'existe pas, par exemple un visage dans un nuage.

A cette occasion, Fabien a poussé le concept un peu plus loin, pour créer des photomontages qui montrent des animaux, des visages et des formes qui n'apparaîtraient pas autrement naturellement.

Nous ne savons pas quelle est la prochaine étape, mais Nous serons attentifs à l'actualité qui nous vient de Fabien Barrau et de ses univers fantastiques.

Fabien Barau

'Bours Creek'

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