Amsterdam a un nouveau temple de l'art
Cela arrive en de rares occasions. Exceptionnels sont les moments -en cette longue saison de narcissisme numérique- où le monde inexorable de art autorise les nouveaux arrivants.
Il y a un peu plus d'un mois, le secteur le plus avant-gardiste de la capitale néerlandaise "toujours une longueur d'avance" retenu son souffle, et des acclamations, pendant la ouverture de OURLET , un nouveau repère artistique de facture industrielle, de dimensions démesurées et d'aspirations suprêmes.
baigné par lui Canal de la mer du Nord , ce vieux entrepôt de munitions de la première moitié du XXe siècle "produit" aujourd'hui une autre artillerie lourde, sans concession à la pudeur, et dans un déploiement artistique sans précédent -c'est clair-.
Het HEM est installé dans un ancien dépôt de munitions
Avec une extension qui touche le 10 000 mètres carrés , cet immense hangar de création et d'exposition de nouvelles vitesses artistiques réunit tous les bulletins de vote pour marquer un avant et un après dans cette dérive mondiale imparable de récupération des cimetières industriels.
amsterdam Elle ne renonce pas à son désir de s'améliorer. Il a de la corde, et surtout des mètres de créativité, depuis un moment.
Au microcosme culturel délirant du monumental Het HEM, englobant les arts visuels, musicaux, du spectacle et de la scène , s'ajoute une gamme prodigieuse d'espaces conçus pour vous éloigner de la réalité le temps d'une bonne saison :
Un restaurant d'auteur(s),** un bar à mi-chemin entre un club berlinois et un speakeasy new-yorkais, une salle pour invoquer les muses**, des studios de création et des résidences d'artistes dans un lieu parsemé d'une sélection d'œuvres d'art,* * installations uniques et raretés d'artistes ** de la scène mondiale.
A l'image de la capitale hollandaise, le nouveau Het HEM est exemplaire et moderne sans le revendiquer. C'est la thérapie de gentrification que toutes les banlieues de l'Ouest voudraient pour elles-mêmes. Une merveille architecturale qui jette un rayon de lumière dans la morosité de l'empire de la franchise.
Le Het HEM convoque le l'esprit du voyageur sans préjudice de pénétrer dans une aire de jeux sans manuel d'instructions. Venez, arrêtez-vous et découvrez pourquoi Het HEM est devenu le dernier coup de cœur des prophètes de l'avant-garde.
Vous pouvez profiter d'installations uniques
DANS LE PREMIER CHAPITRE…
En tant que projecteur de la société contemporaine, Het HEM essaie d'apporter les derniers courants artistiques à un large éventail de communautés, miser sur la diversité et les formes d'expression antagonistes. Le programme culturel a été organisé par "chapitres saisonniers".
Chacun des commissaires du 'chapitres' , soutenus par des experts de Het HEM, dessineront une histoire unique inspirée de leur propre expérience pour agir comme un interlocuteur entre le public et l'exposition. La proposition artistique est exposée dans un espace physique et intellectuel où interviennent des disciplines telles que la science, la politique et les arts visuels, sonores et scéniques.
Profondément inspiré par la culture hip-hop et street art, Edson Sabajo et Guillaume Schmidt, créateurs de la firme néerlandaise Patta en 2004 , sont la référence de la mode avant-gardiste et urbaine pour toute une génération.
Pour cette raison et pour leur discours esthétique transformateur, le duo a été choisi pour organiser la première exposition de la galerie : ' Chapitre 1NE' . Les deux commissaires dialoguent avec le public à travers la critique sociale, la mode et l'art contemporain pour faire connaître la réalité culturelle du hip-hop.
A partir de ce point de départ, ils placent l'accent (et le haut-parleur) sur ceux minorités culturelles traditionnellement relégué à la périphérie de l'opinion publique.
Chapitre 1NE
ZAANDAM, EMBLÈME DE L'ARTILLERIE DU PASSÉ
De 1895 à 2003, la fabrique de tapis , à l'extrémité sud de la ville de Zaandam, fabriquait une grande partie de la production d'armes de l'armée néerlandaise.
Activités suspendues au 21e siècle, les premiers créateurs sont tombés devant le mammouth et le hangar déjà abandonné.
Depuis quelque temps, et comme cela se passe en marge des capitales européennes matures, Zaandam renforce sa légende de destination "néerlandaise classique" grâce à des incunables tels que le Zaanse Schans, le labyrinthe « instagrammable » de moulins à vent, de maisons en bois et d'ateliers d'artisans.
Et, en même temps, elle rend compte d'une incontestable métamorphose culturelle dont la transcendance sociale, dans une ville comme amsterdam , se traduit par une incitation stimulante à la prolifération de nouveaux modes de coexistence.
Pour le vérifier, vous pouvez vous rendre sur Labo 44 , un restaurant très moderne à cinq minutes de Het HEM qui convoque quotidiennement un grand groupe de artistes indépendants, designers et jeunes engagé jusqu'à la moelle avec l'étonnante transformation du quartier.
Si vous voulez un espace sur votre terrasse, vous devrez travailler dur du printemps jusqu'à la fin de l'été hollandais. bien sûr toujours vous pouvez marcher six minutes pour lier .
"Dans le même espace où l'art est exposé, il devrait également être créé"
familièrement connu pour le "salon" des nouveaux habitants d'Hembrugterrein , cet entrepôt jusque-là indescriptible a été récupéré par un groupe de bénévoles en 2017 comme un laboratoire d'idées et comme un cadre audacieux pour poésie, musique et créativité en général.
A quelques pas de là, **artisans, producteurs locaux, designers et artistes du Yada Yada Market** modulent les goûts d'un quartier avide de bohème aux arrière-goûts industriels.
OÙ RÉSIDENT LES MUSES
"Dans le même espace où l'art est exposé, il devrait également être créé." Un tel slogan illustre la véritable ambition de Het HEM : créer une atmosphère propice à la réflexion, au débat, à la création et à l'exposition ultérieure des talents.
En régime ouvert et sans engagement, le centre d'art met à la disposition des créateurs espaces pour fixer votre résidence ici , bien quelques jours, bien quelques mois.
L'un des premiers arrivés Aukje Dekker , et qui a été impliqué dans le programme exemplaire du voisin ** NDSM Wharf **, coordonne la gestion des espaces.
D'autres sont Marilyn Sonneveld, Sam Andrea, Susanna Inglada ou Jan Steenman. Et en plus, le ** Het HEM ** propose un appartement exclusivement pour les artistes résidents ou pour le commissaire par intérim de chacun des "chapitres" de la saison leur permettant une immersion totale dans la vie du centre artistique.
« Hem » en allemand signifie « maison ».
L'un des premiers a été Steven van Lummel, artiste de ** La Haye ** avec une perspective unique sur la réalité et auteur de 200 photographies d'une usine de balles et de 200 photographies de quelque chose d'autre.
Et comme Steven, bien d'autres créateurs seront séduits par le ** Living Room **, l'une des stars de Het HEM : un salon délimité par meuble design et bibliothèque , dépourvu de tout parapet architectural qui empêche l'isolement.
Et c'est qu'entre ces murs industriels froids, le gezellig n'est pas en contradiction avec la profusion diaphane des mètres carrés. Dans son nom, une des clés émerge : 'hem', qui en allemand signifie 'maison'.
Et s'il y a un cœur dans cette maison particulière _(het hem) _ c'est le Salon, où vivent les livres -choisis avec soin selon la saison et le chapitre : Soul of a Nation, catalogue d'exposition Tate Modern ; Dana Lixenberg; Tupac & Biggie; L'autobiographie de Malcolm X …-, des magazines de design, quelques documentaires d'art et, bien sûr, les muses dans la chaleur d'une cheminée.
DÉVOUREZ L'EUROPE EN HUIT PLATS
Ce n'est pas un lieu commun, ni une illusion de grandeur. Mangez au ** restaurant Europa **, au rez-de-chaussée de Het HEM, C'est un voyage créatif en huit phases.
Commandée par cinq chefs établis dans la scène locale et **formés dans des temples comme l'hôtel Goudfazant ou BAK**, cette minuscule salle gastronomique est visible de tout passant.
Het HEM propose également des propositions gastronomiques
Avec une licence de deux ans, les responsables ont le défi de conquérir leurs invités sans rideaux, sans barrières.
Le restaurant lui-même se résume à une structure modeste armée de quelques plaques à induction , une table attenante pour découper et une autre pour finir de monter la vaisselle de The Bird Tsang.
Un spectacle qui regarde face à face un petit public de convives assis dans un long et unique bar continu. L'un des associés, Dimitri Mathis, souligne : « C'est un théâtre et le rideau ouvre tous les jours à 19h00. ”. Et le spectacle donne lieu à de nombreux applaudissements.
Sous les préceptes de la durabilité, la carte affiche le charme de la créativité de ses chefs sans négliger son engagement ferme envers le produit local et de saison.
Les huit passes de sa proposition excitent également les amoureux de la viande , à ceux qui deviennent fous la mer et ceux consacrés à la Verger hollandais.
Dans le même accord, sa cave opte pour des références naturelles, ainsi qu'une ** bière de fermentation sauvage. **
Sculpture du chapitre 1NE
Et profitant de cette condition libre d'obstacles architecturaux, les convives peuvent contempler, entre délice et délice, des œuvres uniques telles que les pièces de personne merveilleuse (2019-présent), de Menno Kok , la gigantesque sculpture de Lapin anxieux, deuxième partie (2018) de Piet Parra , à l'entrée principale, ou l'extraordinaire installation mobile , et un clin d'œil au passé récent de ** Het HEM , Still Life (2019), du studio de création RAAAF.**
Still Life (2019), par le studio de création RAAAF
CHAPITRE SUIVANT… NICOLAS JAAR
Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas non plus un secret L'art de la musique il a franchi ses propres limites pour devenir un objet (de désir) dans les espaces muséaux. Oui Nicolas Jaar a beaucoup à dire -ou à toucher- le monde.
De temps en temps, les vues artistiques de l'artiste et compositeur chilien se sont étendues au-delà de ses sessions "électriques" aux platines . Il les a fait passer au niveau supérieur, et sans sortir du même cosmos disciplinaire.
Pour tout cela et en raison de son attachement profond à l'expérimentation, Nicolas Jaar sera en charge du commissariat du "deuxième chapitre" de la jeune carrière de OURLET .
Pendant dix semaines, et main dans la main avec le collectif Groupe de la forêt de choc (une équipe de chercheurs pluridisciplinaires dédiée à l'expérimentation sonore en recherche permanente d'un "instrument de résonance"), le musicien dirigera une étude où entrent en jeu des métadonnées historiques, sociologiques, archéologiques et géographiques qui sera fondamentale dans la création d'une pièce sonore inspirée du contexte architectural.
L'art vidéo dans une boîte ? Formidable!
En utilisant Het HEM comme métonyme pour l'ensemble des problèmes auxquels le monde est confronté aujourd'hui, l'équipe de Jaar produira une œuvre d'art musicale d'où émergeront des données et des sensations dans une nouvelle façon d'écouter.
Ici la musique entre en jeu comme moyen de communication, car l'art sonore lui-même constitue un langage émotionnel et universel au-dessus des mots. Le "Chapitre 2" sera ouvert au public le 20 septembre , et sera à l'affiche jusqu'en décembre.
Si vous voyagez à Amsterdam, n'hésitez pas à visiter Het HEM