Une vue sur la cave signature de la Rioja Alavesa
L'essentiel de l'ouvrage peut être extrait de la brochure touristique : "Santiago Calatrava s'est inspiré de la Sierra de Cantabria pour concevoir cette cave" . Il ne dit rien sur l'être humain, ni sur l'image de la ville médiévale de Laguardia qu'il laisse derrière lui. Il parle de la montagne, de ses sommets dénudés et de sa position mélancolique et frontalière . Derrière il n'y a pas plus de discours ou de rhétorique que la beauté de ce lieu. Dans ce face à face entre architecture et nature il n'y a que respect, réinterprétation et intégration.
Ce point a été atteint après un concours organisé par le groupe Domeq au début du siècle. Ils cherchaient une icône, une silhouette qui lui donnerait force et personnalité. Ils cherchaient même un logo. Santiago Calatrava a gagné. , qui a eu le privilège de choisir où installer sa création, chose presque inédite jusqu'alors. Il a établi le point parfait où les sommets artificiels s'insèrent dans les massifs naturels, sans les alimenter ni se laisser embarrasser. Il ajoute une « montagne » plus grande pour l'espace social et recouvre la façade de bois de noyer, résistant et respectueux des couleurs ocres des terres riveraines. La touche valencienne ne manquait pas , la signature méditerranéenne de son auteur qui se traduit par une petite mer aux portes délimitées par une piscine recouverte de mosaïques.
La touche valencienne de Calatrava : tout n'allait pas être sec
**Ysios** a atteint son objectif très tôt. Depuis son ouverture en 2001, la marque et le domaine se sont efficacement alliés. Si un tremblement de terre faisait tomber le bâtiment, tout perdrait le sens esthétique si présent dans ses vins. Son nom vient de l'union des noms d'ISIs et d'Osiris, les dieux égyptiens que la mythologie associe à la viticulture. Et ils? Une licence pour sa ressemblance avec un verre à vin.
C'est peut-être tout un cas d'école marketing, mais aux yeux du visiteur ce qu'il y a c'est un lieu où se succèdent des espaces improbables, marqués par la courbure et le mouvement de l'apparence extérieure. Même la salle de décantation (traditionnellement l'un des endroits les plus laids d'une cave) est différente, en raison de sa proximité avec le plafond du ventilateur. La conception ne garantit pas que le vin sera meilleur ou que les fermentations seront réussies. C'est le travail du vigneron.
Le risque que le vin passe à l'arrière est éliminé dès que vous atterrissez à le bateau baril . C'est la partie la plus importante du parcours où les tonneaux sont placés comme s'ils étaient les musiciens d'un orchestre, tous attentifs au visiteur, qui depuis l'extrémité centrale se sent propriétaire d'un bâton imaginaire. Cette disposition n'est pas un caprice. Bien qu'il n'y ait aucune preuve de la courbure des murs (là, Calatrava, tu as exhibé), les barils ne répondent que par des lignes parallèles et d'autres lignes plus indisciplinées à un mur où la présence du logo Ysios Il règne comme une divinité.
D'un côté de cette pièce se trouvent les barriques les plus exclusives, ceux appartenant à un club restreint de membres . Et qu'est-ce que la grâce ? Cherchez et trouvez les noms gravés dans le bois. Le plus caractéristique, celui du roi d'Espagne.
La nef des tonneaux est le joyau de la couronne
À ce stade, il est facile de voir qu'Ysios entend être plus qu'un musée, un lieu de pèlerinage snob . Mais la confirmation de ce soupçon vient du couloir qui sépare la salle des barriques de la salle des bouteilles. Cet espace est utilisé pour exposer les gobelets exclusivement conçus par l'artiste britannique Kacper Hamilton inspirés des péchés capitaux . attribuer le numéro 8 au vin , le reste a été recréé avec originalité et bon goût, faisant de la colère un poignard ou de la paresse un compte-gouttes à boire passivement. Cette mini-galerie est contemplée avec les aquarelles de Calatrava lui-même sur le bâtiment, dans lesquelles la forme (qu'il a) d'un verre à vin est mieux appréciée à vol d'oiseau.
Mais soyons honnêtes, nous sommes arrivés à ce pourquoi nous sommes venus. La dégustation est appréciée depuis la vue imprenable sur le deuxième étage du module central . D'un côté, les tonneaux reposent à nos pieds. De l'autre, derrière la lucarne qui s'élève au-dessus de la porte, les vues de Laguardia. Fondamentalement, les deux essences intangibles d'un bon vin : sa terre et sa maison en bois.
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