Lettre à toi, jeune cuisinier

Anonim

on devient paternaliste

On devient (un peu) paternaliste

C'est officiel : nous sommes fatigués . Marre des trompe l'oeil, des égos surdimensionnés, des communiqués de presse, des articles détaillés sur la décoration d'intérieur et les émissions de télévision. Lassé des tendances, de l'avant-garde des nez et du cirque que tout cela est devenu.

La course à pied de cet épuisement dans une bonne partie de la les gourmands (c'est ce que nous sommes, après tout) vient de loin, mais peut-être que le point d'ébullition (jeu de mots) était la "mort du père" -la fermeture d'elBulli et **l'éclosion de la bulle gastronomique* *, quand chaque semaine un nouveau chef fait son apparition avec des airs de génie, bien décidé à inventer la roue (sans dépasser la marmite) et tout est de la faute des médias, qui en donnent pour leur argent aux décorateurs, sphérifications, **cuissons sous-vide, mousses et lampes Starck **.

Notre admiré Matoses le définit mieux que quiconque : « Nous avons remplacé le plaisir de manger et de boire en bonne compagnie par des visites de concepts où il faut vénérer les derniers luminaires du chef » . Aussi Antonio Vergara (dans Stop trompe l'oeil), Cristino Álvarez (Vous pouvez encore l'éviter) ou encore Philippe Regol (Profitez du simple) mettent en garde depuis des mois (des années) contre cette dégénérescence de la cuisine ; il n'a pas d'autre nom. Notre petite contribution (août 2014) était ce Manifeste pour la vraie gastronomie, que nous signons encore, point par point. Le premier : d'abord la cuisine, puis le cuisinier.

M'écris-tu jamais, un gamin derrière le tablier me demande, que faire ; que comment se déplacer dans ce poulailler qui est le secteur gastronomique. Voici une poignée de coups de pinceau, jeune cuisinier :

- Cuisine.

- Ne faites pas attention au groupe de folk (gastronomique) qui inonde les réseaux sociaux. Ils ne (nous) lisent qu'entre eux, ce sont (nous sommes) quatre vieux proxénètes, et ils ne vont pas se charger de remplir les tables de votre restaurant.

- Je ne veux pas être David Muñoz, il y en a déjà un.

- je sais que ça y ressemble mais Ce n'est pas une course.

- Méfiez-vous des agences médias. Leur travail (excellent, tant de fois) consiste à vous faire croire que vous en avez besoin plus que tout au monde. Mais souvenez-vous d'une chose : sa fonction (quand elle fonctionne) n'est rien d'autre que d'être une enceinte, la musique dépend de vous.

- Le travail d'un critique gastronomique est d'écrire, pas de cuisiner. C'est évident ce qui suit d'ici, vous ne pensez pas ?

- Retirez de votre menu les bravas inspirés d'Arola, la salade hommage à Vicente Patiño et ce plat basé sur "un paysage de votre enfance". Et si vous le faites, au moins rend l'origine du plat très claire.

- "Piège ou illusion avec lequel on trompe quelqu'un en lui faisant voir ce qu'il n'est pas". Vous ne portez plus de bas pattes d'eph, n'est-ce pas ? Eh bien, laissez le trompe-l'œil tranquille.

- Vous ne le croirez pas, mais Je connais peu de cuisiniers vraiment amoureux de leur travail . J'en connais pas mal d'autres amoureux du succès, avec une couverture et la taille de leur ego.

- Voyage, pour l'amour de Dieu.

Je ne veux pas être Daviz Muñoz il y en a déjà un

Je ne veux pas être Daviz Muñoz : il y en a déjà un

- Si vous ne faites pas le carré de la case, il n'y aura jamais de cuisine.

- N'essayez pas de changer la vie d'un restaurant Ne soyez pas si prétentieux.

- Je suis venu te chercher pour me nourrir pas à toi de me raconter ta vie.

- Il n'est pas nécessaire de demander au diner, à chaque service (il existe des menus avec des dizaines de plats) Comment s'est passée la "création" ? , si ça m'a excité ou si la grand-mère fume.

- Débarrassez-vous de Grant Achatz, Fävikens et Renés. Regardez l'effort et l'humilité des chefs qui sont beaucoup plus proches de vous, comme Juan Alcaide Gálvez, Toni Romero, Germán Carrizo, Carito Lourenço, Jaime Mato ou Eduardo Pérez.

- La "Académie royale" c'est une institution (publique d'ailleurs) dédiée à la régularisation linguistique, il y a 46 membres dont aucun n'est chef.

- Le monde ne tourne pas autour d'un Roner.

- Retournez (déjà) à Sacha, à Vía Veneto, à Casa Gerardo, à Cuenllas ou à Askua. Là (heureusement) rien n'a changé.

-Cuisine, cuisine et cuisine. Et quand vous pensez savoir cuisiner, continuez à cuisiner.

Une astuce cuisine cuisine et cuisine

Un conseil : cuisine, cuisine et cuisine

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