Sergi Arola la pagaille brune à Paris

Anonim

Sergio Arola

Sergi Arola veut révolutionner Paris

Ils nous ont volé un Tour. Ils ont juré Rafa à Roland Garros. Ils ont balayé le box-office, les Oscars, les récompenses et les films avec The Artist. Vos démonstratrices sont plus jolies. Sarko a des cheveux. La première dame est une déesse. Et pour couronner le tout, Woody Allen fait des films corrects avec eux (et pas un spot touristique pour débiles mentaux) bref, la France nous donne du fil à retordre.

Mais nous avons Sergi

Monsieur Arola est un révolutionnaire et être révolutionnaire, c'est quelque chose qui va (bien) au-delà de trois tatouages et d'un titre ("Les recettes ne servent à rien") dans le supplément dominical de garde. C'est un révolutionnaire car le succès ne semble pas suffire à ce catalan anticonformiste : il l'a rencontré à La Broche à Madrid mais il l'a abandonné à cause du risque d'ouvrir son propre restaurant : Arola Gastro. Puis vinrent l'Hôtel Arts, Roses, Lisboa, Sao Paulo et Vi cool. C'est dit bientôt.

Désormais, Sergi Arola s'installe à Paris, à l'hôtel 5 étoiles W Ópera, où il sera chef exécutif. L'idée est courageuse : introduire en France le concept culinaire « pica pica » dans des plats créatifs et des tapas, des produits de saison et des classiques français, servis sur un plateau à partager avec tout le monde.

L'hôtel est installé dans un immeuble haussmannien des années 1870 situé dans le 9e arrondissement, à proximité des Galeries Lafayette et de la place Vendôme. Et le meilleur (si vous me demandez) sont les vues de l'Opéra Garnier. Vous ne pouvez pas être plus cool que.

Opéra de Paris

Vues de l'Opéra de Paris : on ne peut plus "plus cool"

- Pourquoi Paris ?

- "Je voulais ouvrir dans une des grandes capitales européennes depuis un certain temps, j'avoue que Paris m'a accordé beaucoup de respect, et dans ce cas il a été décisif que la proposition vienne de la main de "W", comme c'est une entreprise "atypique" à laquelle je me sens pleinement identifiée. En ce moment, je me sens fier et heureux d'avoir ouvert, c'est un rêve devenu réalité et J'ai l'impression d'être un torero qui fait ses débuts à la Maestranza de Séville ou un musicien débutant à l'Albert Hall..."

Restaurant Sergia Arola à Paris

Le nouveau restaurant de Sergi Arola à Paris, à l'hôtel W Ópera

- "Pica pica" dans un plat à partager entre tous, un saut dans le vide parisien ou un risque gastronomique calculé ?

- je pense que la définition n'est pas correcte, fondamentalement le concept de "pica-pica", c'est un concept décontracté, cool et sexy... ce n'est pas une putain de police de caractère partager, c'est bien plus que ça, c'est aussi quelque chose qui se fait relativement naturellement dans d'autres cultures : dim sum en Chine, sushi et sashimi au Japon, tacos au Mexique... et je pense que ça permet d'être parfaitement dans une philosophie réunis à table avec une philosophie dans un hôtel, comme on en voit rarement quand on s'éloigne des tendances les plus classiques de la restauration et de l'hôtellerie. En ce sens, je me sens à l'aise et en sécurité, et je fais partie intégrante de la famille WOP, et ce sentiment me fait me sentir très bien.

Pica pica de Sergi Arola

Un pica-pica est plus qu'un simple plat placé au milieu de la table à partager

- Y aura-t-il de la place pour la haute cuisine d'Arola ?

- Par définition, la cuisine d'Arola est essentiellement de la haute cuisine, dans le sens où la grande majorité de ses recettes s'inspirent des plats que nous faisions au restaurant madrilène de l'époque, et je pense que c'est cette racine technique, cette attitude éminemment gastronomique , ce qui nous différencie du reste des propositions que vous pouvez trouver dans le monde des tapas. Et dans ce sens, de Tickets d'Adria à Vuelve Carolina de Quique Dacosta, ils soulignent cet aspect que la haute cuisine n'est pas en contradiction avec la consommation de pica-pica. Je crois que le concept de "haute cuisine" évolue comme le concept de 5 étoiles quand on connaît une marque comme "W" et, d'une certaine manière, on se rend compte que cette nouvelle perception fait du bien.

- On dit, on commente... que vous envisagez de fermer Sergi Arola Madrid. Doit-on s'inquiéter ? Où allons-nous vous trouver les gourmands ?

- Si tu crois tout ce qu'on dit sur moi, surtout à Madrid, tu es perdu. En toute logique, ma responsabilité à Paris en tant que responsable gastronomique de WPO, couplée à la situation économique que traverse l'Espagne, rend le défi parisien essentiel pour moi et j'y consacrerai le temps nécessaire. En principe, j'ai envisagé de passer la moitié du temps à Paris pour l'instant. De plus, être à Paris m'enrichit d'un point de vue culturel et social, et compte tenu du fait que la majorité du public à Madrid est étrangère (les locaux sont plus au courant d'autres types de restaurants comme Elumbrella, Ten con Ten et ça. .. .), cette dualité me rend plus attractif auprès du public international. Mais cela dit, en principe et tant que nous durerons, notre engagement à Madrid est ferme et je continue à y vivre. Outre l'équipe de Sara et Sergi Arola, elle fonctionne comme une montre de précision.

- Nous partageons une chose : la passion des montres (je n'ai pas encore fait tatouer de Jaeger). Si vous ne pouviez choisir que 3 montres de votre collection...

1.- Mon édition limitée "Deep Sea" de Jaeger Le Coultre.

2.- Mon "Big Pilot" d'IWC.

3.- Mon "Patrimoine" par Vacheron Constantin.

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